2016. Il y a 70 ans. Dans ces charbonnages aux noms prometteurs - Hasard, Espérance et Bonne Fortune - commencent à arriver, par dizaines de milliers, des bras que la Belgique vient d’acheter en Italie.
En échange, la Belgique s’engagera à envoyer, chaque jour, en Italie, quelque 200 kilos de charbon par ouvrier mineur expédié.
Les échanges main d’œuvre contre charbon…
Mais derrière ces échanges, que de vies remuées, bouleversées…une communauté italienne nouvelle en Belgique qui se fera souvent accueillir à coups d’insultes et de rejets.
« Hasard, Espérance et Bonne fortune » a été créé voici 20 ans. Des voix d’ouvriers mineurs, des femmes accompagnant les maris, des enfants aussi envoyés pour soi-disant se rendre à l’école…
Des dizaines de témoignages avaient formé le terreau de ce spectacle remarquable.
20 ans plus tard, des âmes se sont envolées…mais restent les enfants pour reprendre le flambeau de la mémoire et raconter…
Voilà donc que surgit « Les fils de Hasard, Espérance et Bonne Fortune »…ou quand les générations nouvelles ont suffisamment de conscience pour s’emparer d’un morceau d’histoire et le livrer elles aussi, à la lueur de leur vie en Belgique.
Si le sujet relève de l’histoire de la Belgique et de son lien avec l’Italie, il vient sans conteste se confronter à l’actualité de la crise migratoire. Il rappelle que l’histoire est un éternel recommencement…