Plus de vingt ans après avoir signé une mémorable tétralogie moliéresque, Frédéric Dussenne revient à Molière en qui il voit un réconciliateur de l’âme et du corps, de l’esprit et la chair, de la nature et de la culture, entrouvrant doucement ainsi, dès son siècle, la porte de celui des Lumières.
Voilà ce qu’écrit Frédéric Dussenne sur la pièce : « Molière aime les femmes. Et il les aime libres. Il ne saurait ridiculiser grossièrement la résistance de Philaminte au « bon sens » machiste de son mari sans désavouer du même coup à peu près tout ce qu’il a écrit avant. Il va en conséquence, déployer, dans Les femmes savantes, un comique subtil, articulé sur l’opposition entre nature et culture. Cette pièce est l’occasion d’une magnifique galerie de portraits féminins, où la venue de l’âge rend les élans romanesques de Bélise à la fois ridicules et déchirants ; où la raideur de Philaminte, et son mépris du corps, cachent mal sa peur panique des hommes ; où le caractère trempé d’Henriette affronte avec force le cynisme éhonté de Trissotin ; où la figure bouleversante d’Armande, sacrifiée par sa mère sur l’autel de la philosophie, ne parvient pas à s’arracher à un amour idéalisé qui demande des preuves et à entrer de plain pied dans la réalité. L’humour flirte avec la tragédie. » RESUME Clitandre, après avoir s’être épris d’Armande, préfère finalement jeter son dévolu sur sa sœur Henriette. Les deux jeunes gens vont devoir affronter la cabale de la sœur, de la mère et de la tante d’Henriette, toutes trois gagnées à la cause de Trissotin, poète fat et vain qui profite de la prétention de ces dames pour tenir salon et arriver à ses fins. La mère d’Henriette désire qu’elle l’épouse, et que ce soit Armande qui se marie avec Clitandre, contre l’avis de celui-ci. Ariste, oncle d’Henriette, se range de son côté, et fait croire à la faillite de la famille pour connaître les intentions de Trissotin et de Clitandre. A cette annonce, le faux poète se retire, et l’amoureux redouble d’ardeur auprès d’Henriette. Tout rentre dans l’ordre, et il ne reste à Armande que la philosophie pour la consoler. BORD DE SCENE Le Théâtre des Martyrs programmera désormais pour chacun des spectacles présentés des «bords de scène», rencontre entre les artistes et le groupe artistique du spectacle organisée le mardi (une par série), avec à chaque fois un invité porteur d’un regard critique et bienveillant et chargé d’animer la rencontre. Le premier « bord de scène » accueillera Thomas DEPRYCK. Il aura lieu le mardi 20.09 à l’issue de la représentation. Le spectacle Les femmes savantes ouvre la première saison orchestrée par Philippe Sireuil, directeur artistique du Théâtre des Martyrs.Les femmes savantesMOLIERE
Mise en scène de Frédéric Dussenne
DATES Les représentations auront lieu du 14 au 29 septembre et du 20 octobre au 6 novembre 2016. Les mardis et samedis à 19h00, les mercredis, jeudis et vendredis à 20h15, les dimanches 18 & 25.09, 23.10 & 06.11 à 16h00
GENERIQUE DU SPECTACLE JEU Maxime Anselin, France Bastoen, Lara Ceulemans, Salomé Crickx, Adrien Drumel, Stéphane Ledune, Sylvie Perederejew, Hélène Theunissen, Alexandre Trocki, Benoît Van Dorslaer. SCÉNOGRAPHIE Vincent Bresmal COSTUMES Romain Delhoux LUMIÈRES Renaud Ceulemans ASSISTANAT À LA MISE EN SCÈNE Jean-Marc Amé MISE EN SCÈNE Frédéric Dussenne COPRODUCTION Théâtre en Liberté | L’Acteur et L’Ecrit | La Servante RESERVATIONS par téléphone +32 2 223 32 08 ou via le site www.theatremartyrs.be